Abstract
We are at war; we hear from the media and politicians for years. War against an enemy in hiding, shadowy terrorist figures, enemy combatants practically indistinguishable from civilians. What are the effects of staging this permanent, everyday war against an invisible enemy? In recent years we have witnesses a general rise of the national security state throughout Europe. Cities of Paris and Brussels are particularly affected by this language of warfare and resulting policies and governance agendas. The comic gives snapshots of conversations with six different people in Paris and Brussels. The short stories of Heidi, Ibrahim, Marco, Emma, Daniel and Iris tell of a range of different feelings that accompany their daily life in the city. Feelings of exclusion, vulnerability, mistrust, discrimination, vigilance, xenophobia and trauma shape everyday lives of residents, among a pervasive atmosphere of the conditions of warfare. The war atmosphere reinforces division among fractured communities, promotes xenophobic nationalism, deepens social stratification and exacerbates discrimination.
Résumé
Nous sommes en guerre ; c’est ce que nous disent les médias et les politiciens depuis des années. Une guerre contre un ennemi qui se cache, des terroristes dans l’ombre, des combattants ennemis que l’on ne peut pratiquement pas distinguer des civils. Quels sont les effets de la mise en scène de cette guerre permanente et quotidienne contre un ennemi invisible ? Ces dernières années, nous avons assisté à une montée en puissance de l’État de sécurité nationale dans toute l’Europe. Les villes de Paris et de Bruxelles sont particulièrement touchées par ce langage de guerre et par les politiques et programmes de gouvernance qui en découlent. La bande dessinée présente des extraits de conversations avec six personnes différentes à Paris et à Bruxelles. Les histoires courtes de Heidi, Ibrahim, Marco, Emma, Daniel et Iris racontent une série de sentiments différents qui accompagnent leur vie quotidienne dans la ville. Les sentiments d’exclusion, de vulnérabilité, de méfiance, de discrimination, de vigilance, de xénophobie et de traumatisme façonnent la vie quotidienne des habitants, dans une ambiance omniprésente de conditions de guerre. Cette ambiance de guerre renforce les divisions entre les communautés fracturées, encourage le nationalisme xénophobe, accentue la stratification sociale et exacerbe la discrimination.